C’est le printemps, les oiseaux migrateurs reviennent

Les oiseaux migrateurs sont des phénomènes naturels observés par l’humanité depuis des siècles. La migration des oiseaux rythme le cycle des saisons, annonçant l’arrivée des beaux jours et celle des rigueurs de l’hiver.

La France, terre d’accueil des oiseaux migrateurs

Les oiseaux migrateurs sont des animaux exceptionnels et fascinants. Bien que nous en sachions un peu plus depuis quelques années sur les mécanismes qui ont abouti au phénomène, nous continuons d’être étonnés par les distances parcourues par des êtres de petite taille, bravant les dangers d’une traversée transatlantique ou parcourant de plus grandes routes encore, dans le froid glacial des hautes couches atmosphériques.

Notre beau pays est une zone de nidification pour de nombreuses espèces, à commencer par l’hirondelle qui à elle seule symbolise le réveil de la nature. Il serait trop long d’en établir ici la liste. Signalons cependant quelques espèces rares ou exceptionnelles : la spatule blanche (Platalea leucorodia) qui fréquente depuis les années 80 le lac de Grand-Lieu (Loire-Atlantique) ; le bécasseau de Temminck, visiteur régulier de l’Est et la Camargue, enfin migrateur exceptionnel, l’ibis falcinelle qui s’observe au printemps (fin mars à mai).

La migration, une adaptation

Chaque année les mêmes questions se posent, auxquelles les scientifiques répondent de mieux en mieux. C’est ainsi que l’on apprend que pour pouvoir voler à si haute altitude (+ de 6 000 m), les oiseaux migrateurs ont développé un système respiratoire ultra performant. Ils mettent en œuvre plusieurs aptitudes afin de se diriger, parmi lesquelles l’odorat a une place prépondérante pour certaines espèces (pigeon Biset).

Leur vue et leur capacité à percevoir le champ magnétique terrestre, mais aussi la mémorisation des cartes mentales de leurs trajets, offrent autant de réponses qu’elles suscitent de nouvelles questions.

Le grand défi du XXIe siècle

L’impact des activités humaines sur les migrations est de plus en plus sensible. Certaines espèces se sédentarisent (pouillot véloce), inversent leurs migrations (étourneaux) ou changent radicalement de lieux (fauvette).

D’autres semblent sérieusement menacées tel le gobe-mouche noir, qui ne trouve plus assez d’insectes au moment de l’éclosion, en raison des modifications climatiques…

Les relevés effectués par tous les passionnés d’ornithologie sont une mine de renseignements pour les scientifiques.

Alors n’hésitez pas à partager vos observations, elles seront utiles pour approfondir notre connaissance des oiseaux migrateurs, et pour sensibiliser le grand public aux multiples et bien réels dangers de nos activités, lorsqu’elles ne sont pas régulées.