L’alouette des champs, entre l’herbe et le ciel

Très commune dans les prés et les cultures, l’alouette ne se fait guère remarquer. L’hiver, elle se déplace d’un champ à l’autre en bandes nombreuses. Dès février, des chanteurs commencent à se signaler, les mâles se chamaillent, les territoires se forment. Dès lors, l »oiseau passe le plus clair de son temps en vol, ignorant les perchoirs.

L’alouette court vivement, à la recherche d’insectes, de larves. Surprise, elle s’éloigne en volant à basse altitude, tout en poussant un cri roulé, « tssirip ». Jamais elle ne dévoile l’endroit où se tient son nid, que seul le hasard permet de découvrir. Là, au ras du sol, est sa vie cachée.

Mais en plein ciel, loin au-dessus de ce lieu secret, le chant tonitruant du mâle retentit durant toute la période de reproduction.

Un nid caché à terre
L’alouette se pose toujours à distance du nid, qui doit rester insoupçonné. L’oiseau s’en approche à pied, furtivement. La femelle a construit au sol une coupe d’herbes sèches, très mimétique entre les mottes de terre et les touffes d’herbe. En avril ou mai, a lieu la première ponte. Durant de 11 à 14 jours, la femelle couve ses 3 ou 4 œufs blancs tâchés de brun. Puis les adultes nourrissent les poussins, qui quittent le nid environ 10 jours après l’éclosion. A cet âge, ils ne savent pas encore voler et ne seront indépendants qu’à trois semaines. Le couple entreprend bientôt une deuxième nichée, et fin juillet, une nouvelle génération d’alouettes arpente la prairie. L’alouette varie son régime alimentaire, selon les ressources de la saison. En hiver, le plat principal est végétal : graines glanées dans les prairies et les labours, jeunes pousses de céréales ou de colza, feuilles de betteraves… Pendant la reproduction, la nourriture animale redevient abondante et à portée de bec : les insectes et leurs larves, les petits mollusques, les araignées et les vers de terre assurent l’alimentation des adultes et de leurs poussins.
Migrateurs ou sédentaires
Comme beaucoup d’oiseaux, en hiver, les alouettes se rassemblent en bandes nombreuses. D’octobre à mars, elles vont explorer les chaumes, les labours, les champs de betterave, récoltant principalement des graines. Dans leur vagabondage, elles se mêlent à d’autres menus glaneurs : pipits, grives, linottes, verdier, bruants… Etre en nombre permet à ces passereaux de se protéger plus efficacement contre les prédateurs, particulièrement redoutables en hiver, comme le busards saint-martin ou le faucon émerillon. Les populations nicheuses, en France, sont sédentaires. Mais en octobre et novembre, des flots d’alouettes migratrices, venues de Scandinavie et d’Europe centrale, viennent hiberner chez nous ou plus au sud. Migratrices et sédentaires se côtoient durant l’hiver. Dès février, aux cols stratégiques, les passages en nombre d’alouettes, de grives et de bergeronnettes grises ouvrent le défilé des migrateurs vers le nord. Pendant que les sédentaires reprennent déjà le goût du chant, les voyageuses qui ont hiverné à leurs côtés remontent nicher au nord et à l’est de l’Europe.
Identité

  • Nom commun : faisan de Colchide Nom scientifique : Phasianus colchidus
  • Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés
  • Taille :  mâle 85 cm dont 45 cm pour la queue, femelle 60 cm dont 22 cm pour la queue.
  • Poids :  environ 1400 g pour le mâle, 1150 g pour la femelle.
  • Nombre d’espèces : 4 espèces en Europe. Espèces introduites originaires d’Asie.
  • Habitat : alentour des fermes à la campagne ; en ville, parcs, squares et jardins, trottoirs…
  • Régime alimentaire : principalement végétarien (fruits, graines, bourgeons, racines, jeunes pousses). Les poussins consomment aussi des insectes et des invertébrés.
  • Reproduction : niche au sol. 8 à 15 œufs vert olive pâle, entre avril et juin. La femelle couve seule, durant 22 à 27 jours, et élève ses poussins, qui sont nidifuges. Observation : oiseau discret, mais se montre parfois à faible distance.
  • Distribution : originaire d’Asie et du Moyen-Orient, présent dans toute l’Europe, en Amérique du Nord.