Le canard colvert, un habitué de nos plans d’eau

Le resplendissant colvert et sa cane plus terne et discrète, sont parfois appelés tout simplement « canards sauvages ».

Les canards colverts sont les plus connus des canards et les plus répandus dans la nature comme dans les jardins publics. Le « coin-coin ! » de la cane est d’ailleurs l’un des sons naturels les plus imités par les jeunes enfants. Ces « canards sauvages » sont aussi les plus grands de tous nos canards.

Différents plans d’eau peuvent accueillir les colverts tout au long de l’année et voir se former les couples. L’hiver, les colverts s’abattent en bandes bruyantes à la surface des lacs, étangs, réservoirs, gravières, carrières inondées, canaux et fleuves ou encore des rivières calmes.

Une Famille endimanchée chez le colvert :

Dans la famille colvert, le père est vêtu de couleurs vives, la mère d’une simple robe de bure et les enfants de nues pelucheuses.

Le canard sauvage veille à sa sécurité. Après l’accouplement, au lieu de rester dans les parages pour aider à couver et à élever les petits, le mâle se cache et subit une double mue. Il perd ses plumes de vol ce qui le rend vulnérable.

Il remplace ses vieilles plumes colorées par des plumes neuves et brunes formant son plumage d’été, ou d’éclipse : il sera très prudent pendant la repousse de ses longues plumes de vol. Les deux mois pendant lesquels il est difficile de reconnaître les colverts sont juillet et août : mâles, femelles et jeunes arborent en effet tous la même nuance de brun. Jusqu’au retour des plumes vertes de sa tête, le mâle ne se distinguera de la cane que grâce à sa poitrine d’un brun plus chaud et son bec plus nettement jaune et non jaune-vert.

Un canard de surface

Les colverts sont des canards de surface classique, qui fréquentent les eaux peu profondes pour trouver à manger sur le fond sans avoir à plonger.

En dehors de la saison des amours, les colverts se reposent à la surface d’eaux calmes pendant la journée et passent la nuit à manger dans des marais, des champs ou des marécages ; Ils se nourrissent de plantes aquatiques, mais aussi de grenouilles, insectes, crustacés escargots, vers… ainsi que de baies, glands et de graines qu’ils transportent d’un étang à l’autre sur leurs pattes.

Les colverts adoptent une posture qui n’appartient qu’à eux pour prospecter le fond des rivières, ou des étangs : la queue en l’air et les pattes battant en surface, pour déloger larves, vers et autres escargots. Seuls les jeunes plongent pour atteindre le fond.

Une mère admirable

Heureusement que la cane assume les responsabilités familiales, le canard étant plutôt absent.

C’est la cane qui choisit l’emplacement du nid dans un endroit touffu, non loin de l’eau : dans les ronces, les fougères ou la bruyère. Puis elle creuse une simple dépression dans le sol qu’elle tapisse d’algues, de feuilles et d’herbes. Quand elle couve, elle se tapit pour former une ligne continue avec le sol. Le nid trouve parfois sa place dans des endroits plus étranges, parfois jusque dans les arbres creux.

Après l’accouplement, le colvert surveille la cane et la serre de près jusqu’à la ponte, comme s’il voulait être bien sûr que tous les œufs sont de lui. Ensuite, il va muer dans son coin déléguant à la cane tout le travail de couvaison pendant les 28 jours nécessaires avant l’éclosion des petits.

Les canetons très précoces, savent courir, nager et manger tout seuls, deux heures après l’éclosion, dès que leur duvet s’est assez gonflé pour créer une couche isolante qui les met à l’abri du froid humide.

Les colverts élèvent généralement une seule couvée par an, très tôt, dès le mois de mars. La cane pond un œuf bleu-vert par jour et se met à couver seulement quand la ponte de 10 à 12 œufs est complète, ce qui fait que les canetons écloront tous en 24 heures. Il arrive qu’elle ponde un œuf dans un autre nid. Quand elle quitte le nid, elle recouvre ses œufs de duvet pour les dissimuler et les tenir au chaud.

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