Le tarin des aulnes

Nouveau venu dans les jardins au cours des trente dernières années, le tarin des aulnes est aussi acrobates que les mésanges. Il cherche ses aliments à l’extrémité des rameaux, s’accrochant tête en bas pour picorer les graines surtout celles des bouleaux, aulnes et conifères. Le tarin a sans doute été attiré dans les jardins par les conifères d’ornement, tels les cyprès.  Selon les régions, on le voit régulièrement en hiver dans les jardins, quand les stocks de graine sauvages sont épuisés.

Ces jolis oiseaux parent de leur plumage jaune vif les ramures dépouillées des arbres en prenant des poses acrobatiques pour atteindre les chatons situés à l’extrémité des branches. Cette quête, ponctuée d’envols et de cris joyeux, tli au vol, tsouî ou cris roulés au posé, occupe la courte journée d’hiver.

À l’époque de la nidification, les mâles partent en vol nuptial au-dessus de leur territoire, et leur chant entrecoupé de roulades retentit dans les bois de conifères ou dans les peuplements d’aulnes. Au cours de la parade, le mâle poursuit la femelle, puis se dresse devant elle, les plumes hérissées et les ailes à demi ouvertes.

Selon les années, les troupes de tarins sont plus ou moins nombreuses ; parfois, lorsque la nourriture est rare dans les forêts nordiques, elles apparaissent en grand nombre dans nos régions. Quelques couples, exceptionnellement, restent nicher en plaine.

Bruyants et faciles à repérer d’ordinaire, les tarins deviennent très discrets à l’époque de la reproduction, à tel point qu’une vieille légende germanique prétendait que ces oiseaux introduisaient dans leur nid une pierre magique qui les rendaient invisibles.

Identification

Femelle jaune verdâtre avec des stries foncées dessous. Mâle avec tête et gorge noires, moins de stries et couleurs plus vives.

Voix

Le chant est « un cliquetis » lancé pendant le vol nuptial. Les cris sont plaintifs : tsui.

Régime

Le tarin mange les graines de pin et d’épicéa ainsi que celles des aulnes, bouleaux, ormes, chardons et rumex. Les jeunes reçoivent des insectes.

Nidification

La femelle construit un nid soigné avec des tiges et des lichens ; elle le garnit de racines de pois et plumes. Il se trouve généralement vers le bout d’une branche à grande hauteur dans un conifère. Chez nous, le tarin niche en montagne mais c’est surtout un visiteur d’hiver.