Les oiseaux migrateurs sont de grands voyageurs

Les oiseaux migrateurs, qu’est-ce ? De tout temps, l’homme s’est interrogé sur le phénomène de la migration de nombreuses espèces d’oiseaux, et la science peine encore à donner une explication satisfaisante de ces immenses mouvements bisannuels des voyageurs du ciel.

Malgré tout, qui n’a pas entendu, à l’orée de l’automne, l’appel claironnant et mélancolique d’un vol de grues allant rejoindre des contrées plus chaudes ? Et qui n’a jamais rêvé de les accompagner ?

La migration des oiseaux, qu’est-ce ?

Certaines espèces doiseaux migrateurs ont besoin, pour trouver leur nourriture et pour se reproduire dans de bonnes conditions, de changer d’espace. Il s’agit pour ces espèces de trouver les meilleures conditions possibles pour se perpétuer et nourrir les petits. Ainsi, ignorant les frontières, les oiseaux migrateurs se rassemblent au début de l’automne pour gagner des cieux plus cléments et plus chauds, où abondent la nourriture.

Les oiseaux migrateurs du nord de l’Europe se déplacent vers le sud, parfois jusqu’au Maghreb –par exemple les cigognes- , d’autres, comme les hirondelles, passent l’hiver en Afrique centrale, après une épuisante traversée. Le mécanisme biologique qui commande aux oiseaux de se rassembler, puis de migrer au même moment à des endroits précis de la planète est encore sujet à controverses. On pense que certaines espèces possèdent un sens qui leur permet de s’orienter par rapport au champ magnétique terrestre, grâce à une substance – la magnétite- présente dans leur cerveau. D’autres parlent d’une mémoire absolue des paysages, alliée à une navigation aux étoiles. Actuellement, les meilleurs spécialistes estiment que les oiseaux migrateurs utilisent toutes ces méthodes en même temps pour s’orienter sans faillir.

Quelles espèces migrent ?

Le rossignol de nos contrées cet oiseau migrateur, migre jusqu’en Afrique, dans le Sahel, après avoir traversé la Méditerranée et l’Afrique du Nord. La rousserolle effarvatte, un petit passereau commun dans les champs et les bois, est aussi un grand voyageur : elle va elle aussi en Afrique, après un périple épuisant qui lui fait perdre jusqu’à un tiers de son poids ! Inversement, à partir d’octobre, la France voit arriver des oiseaux migrateurs provenant de Sibérie, comme le jaseur boréal, le pinson du Nord, le tarin des aulnes… De la Scandinavie arrivent également de grandes bandes de canards, d’oies et de grues.

C’est donc une circulation intense qui se fait dans nos cieux, entre les espèces qui arrivent et celles qui vont rechercher un environnement plus clément. La migration se déclenche après que les bandes d’oiseaux d’un même secteur se soient rassemblées : tout le monde a pu observer les hirondelles de cheminée perchées sur les fils électriques, semblant attendre un mystérieux signal de départ.

Un beau jour, elles disparaissent, faisant route vers le Centre de l’Afrique. De même, le rouge-queue à front blanc qui fait partie des oiseaux migrateurs ainsi que le martinet noir, malgré leur petite taille, sont de grands voyageurs.

Migrations partielles

Certains oiseaux de France sont moins audacieux : ils ne migrent que sur quelques centaines de kilomètres, juste assez pour éviter les régions subissant les grandes froidures, les oiseaux tels que :  le rouge-gorge, le pouillot véloce, l’alouette des champs et le héron cendré ne quittent guère le territoire, mais se déplacent vers le sud de la France pour y trouver de la nourriture en hiver.