Les rapaces diurnes, grands voiliers et prédateurs parfaits

Les rapaces diurnes, dans tout le pays, représentent une grande variété, aussi bien dans les bois qu’au-dessus des champs cultivés, ou bien guettant patiemment leurs proies sur un poteau en bordure d’autoroute.

Depuis le milieu du vingtième siècle, toutes les espèces de rapaces sont protégées. Les progrès de la science écologique ayant permis de comprendre que leur prédation sur les espèces nuisibles en permet la régulation, et que les charognards permettent une épuration du milieu.

Les faucons pèlerins, rapaces citadins

Pour observer ces petit rapaces élégants et rapides, à peine plus gros qu’un pigeon, nul besoin de parcourir les campagnes : depuis quelques années, les Parisiens peuvent admirer les évolutions de faucons qui ont bâti leur nid sur les tours de Notre-dame.

Ces rapaces vivent habituellement dans les espaces découverts, mais ils aiment nidifier sur les falaises abruptes, mettant ainsi leurs petits à l’abri des prédateurs.

Retrouvant la même verticalité dans les villes, ils décident donc parfois de s’établir dans les anfractuosités des monuments citadins. Le faucon pèlerin chasse exclusivement les oiseaux : étourneaux, pigeons, tourterelles, moineaux, tout est proie pour leur appétit.

La buse variable, la plus commune

Comme son nom l’indique, cet oiseau massif porte un plumage variant beaucoup d’un individu à l’autre : certains peuvent être presque blancs, alors que d’autres sont brun foncé. C’est le rapace le plus répandu en France, on peut l’observer partout où il y a des surfaces boisées. La buse vole très haut par couple, décrivant des cercles sans presque battre des ailes.

On pense que c’est le rapace qui a la meilleure vue de tous les oiseaux : à plusieurs centaines de mètres d’altitude, la buse peut repérer sa proie et fondre sur elle du haut du ciel.

Souvent, elle aime aussi se percher sur un poteau et observer les friches et les bas-côtés des routes, en quête de sa nourriture : micromammifères, lapereaux, rats et serpents. Du fait de ce régime alimentaire, elle est un auxiliaire utile aux cultures.

C’est un bel oiseau massif, dont l’envergure peut atteindre un mètre et demi. Son vol est lourd et puissant, et il n’est pas rare de la voir évoluer entre les arbres en forêt : c’est un spectacle majestueux et impressionnant de l’observer, tandis qu’elle évite habilement les obstacles.

L’aigle royal, le seigneur des airs

Symbole de majesté et emblème de l’Empire, l’aigle royal a beaucoup souffert de sa réputation usurpée de ravisseur de troupeaux. Comme tout oiseau, l’aigle ne peut soulever plus que son propre poids, ainsi les légendes de moutons ou de chèvres emportés par ce rapace, qui ne pèse jamais plus de sept kilos pour une très grosse femelle, sont de pures calomnies.

Aujourd’hui, la population protégée des aigles royaux a tendance à augmenter, et l’on peut observer des couples dans les régions élevées du sud de la France, du sud du Massif central aux Alpes et aux Pyrénées, ainsi qu’en Corse. C’est le plus grand de nos oiseaux de proie, avec une envergure dépassant les deux mètres trente. Il se nourrit de mammifères, marmottes, lièvres, mais aussi de gros oiseaux comme des grues ou des oies, et en période de disette, il sait se contenter de charognes.